Parrainage scolarisation

Les familles sont nombreuses à accueillir un mineur isolé débouté de ses droits les plus élémentaires: le logement et  l'éducation. Elles ne demandent rien en retour. En revanche la scolarisation a un coût.

Parce que la scolarisation, la formation sont leur avenir, ici ou ailleurs, nous avons lancé une campagne de parrainage afin de financer les frais inhérents à leurs scolarisations ( internat, demi pension, droits d’inscription, transport, matériel scolaire).

Depuis leur scolarisation certains ont retrouvé le sommeil, le sourire et de l'espoir.

Il s'agit de parrainer une mineur scolarisé en versant 10 euros ou plus par mois.Vous recevrez alors des nouvelles régulièrement de vos filleuls.

Ils s'appellent Abdoulaye,Vicky, Issouf, Abdel, Sirine, Losseni, Ben, Maxime, Amara…..

Voici le court récit du parcour de trois d’entre eux.

Abdoulaye né en 2000 à Daloa en Côte d'ivoire.

Quand Abdoulaye se raconte, il commence ainsi : "Tout cela est de ma faute, parce que moi, tu comprends, je suis le bâtard de la famille, c'est à cause de moi que ma mère a été chassée de la famille, d'ailleurs dans mon quartier on m'appelait toujours Abdoulaye le bâtard";  et de poursuivre : «Dès mes 4 ans j'ai travaillé dans le champ de ma mère, tous les jours, dès 5 h du matin je travaillais à la cuisine, dans le champ, arroser, gratter, récolter. J'ai souvent demandé à ma mère d'aller à l'école mais cela ça n'a jamais été possible».

Alors un jour, il décide de partir sans savoir bien sûr ni lire, ni écrire mais aussi sans savoir que la terre était ronde et que sur son chemin vers l'exil, il trouverait la Libye et son enfer à en faire encore aujourd'hui des cauchemars.

Il a trouvé à Quimper un petit coin dans les familles quimpéroises, après la mise en doute de sa minorité, pour poser son sac et se reconstruire.

Son avenir, ici ou là-bas, passe par une scolarisation.

C'est fait. Abdoulaye est scolarisé en CAP "aide à la personne", à la MFR, et comme dit sa famille d'accueil «cela lui va si bien !».

Amara né en 2001 dans un petit village du nord malien.

Dans son petit village gagné par la désertification, Amara passe son temps entre les champs et la rue avec ses copains après avoir passé 5 ans, de 8 ans à 13 ans  au service d’un marabout ( école coranique le matin,  mendicité et diverses corvées l’après midi). Il décide un jour de partir vers un avenir qui lui permettra de vivre à sa faim.

Après plusieurs mois de traversée, au péril de sa vie, il arrive à Quimper. Après des mois d'errance de la rue aux familles, après une contestation de minorité alors même que ses papiers n'ont jamais été vérifiés, aujourd'hui il retrouve un peu d'espoir en étant scolarisé en CAP "cuisine"au lycée le Paraclet.

Losseni né en 2001 dans un village en Côte d’Ivoire.

Losseni perd son Papa en janvier 2016, et en août, il quitte le village. Après un périple périlleux et lourd, il est arrivé en avril 2017 à Quimper.

Scolarisé depuis le 22 janvier 2018 en seconde professionnelle "production animale" au Lycée Le Nivot à Lopérec (29).

Losséni est demi-pensionnaire et vit dans une famille d'accueil du lundi au vendredi.  Il rentre le weekend dans une autre famille à Quimper.

C'est un jeune qui n'a connu que l'école coranique, et depuis 1 mois qu'il est à l'école il a pu confirmer ses capacités. Il veut réussir et travaille beaucoup. Ses professeurs sont très satisfaits de lui, il s'est très bien intégré, il s'est proposé pour la journée porte ouverte. Il fait du théâtre, aime la piscine.

Il est très ordonné et organisé, respectueux et affectueux, et il se soucie de ses camarades.