
Le Temps Partagé déplore que l’argent dû aux mineurs non accompagnés, qui sont confiés à l’ASE par le Juge des Enfants n’est jamais versé par le Département du Finistère, concernant les jeunes résidant à l’hôtel.
Notre Association, à de nombreuses reprises, a questionné ses services, lors de rencontres. A l’occasion de la dernière, en date du 21 janvier 2020 et en présence de Monsieur Labbey élu et président de la commission solidarités, enfance, famille et du chef de service, la réponse fut la même, répétée inlassablement depuis deux ans : « nous avons eu quelques problèmes de trésorerie, un retard qui devrait se résorber ».
Or nous constatons qu’il n’y a jamais de rétroactivité et que l’argent n’est toujours pas versé à ce jour.
Nous sommes donc en droit de savoir où passe cet argent (environ 80 euros par mois et par jeune), tant parce que c’est l’impôt des Finistériens que parce que c’est une obligation légale, refusée qui plus est, à un public fragile et méconnaissant de ses droits.
Nous nous interrogeons aussi sur la lenteur de la Justice.
En effet, lors de nos entretiens avec le Monsieur le Procureur, ce dernier semblait excuser la lenteur de la justice, par un manque de moyen. Or, nous constatons que les jeunes arrivés avec une OPP d’un autre département et dont, par exemple, les papiers d’identités ont déjà fait l’objet d’une vérification auprès de la DZPAF, sont confrontés de nouveau à des examens…déjà réalisés ailleurs.
Vérification diligentée par le parquet Quimpérois, via Madame la Vice Procureure. Nous nous interrogeons donc sur ce manque de moyen. Existe-t-il vraiment, puisque l’institution prend le temps de demander deux fois les mêmes examens (et soit dit en passant, aux frais du contribuables) ? Ne doit-on pas plutôt déceler, à Quimper, une volonté affichée de ne point accueillir ces jeunes?
Le temps Partagé a fait un autre pari : celui de l’avenir. En les accueillant, en leur permettant de se former afin de faciliter leur intégration dans notre société.